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  FIGUIER

Le Figuier (Ficus carica L.) est un arbre fruitier de la famille des Moracées qui donne des fruits comestibles appelés figues. Le Figuier est l'emblème du bassin méditerranéen, où il est cultivé depuis des millénaires.

On l'appelle parfois Figuier de Carie en référence la cité antique en Asie mineure ou "arbre à cariques"[réf. souhaitée]. Le nom générique Ficus est le nom latin du figuier. L'adjectif spécifique carica signifie originaire de la Carie, ancienne province d'Asie mineure d'où le figuier est supposé provenir.

Le figuier mâle (parfois appelé "figuier sauvage"), qui ne donne pas de fruits comestibles, est aussi appelé « caprifiguier » (caprificus, c'est-à-dire « figuier de bouc »).





Description

Le Figuier est un petit arbre, le plus souvent de trois à quatre mètres de haut, mais qui, selon les variétés, peut atteindre jusqu'à dix mètres de périmètre pour huit de haut dans des conditions climatiques ou d'environnement adaptées notamment près des sources ou des puits, autronc souvent tortueux, au port souvent buissonnant.

Les feuilles sont caduques, rugueuses, finement velues, assez grandes (jusqu'à 25 cm de long). Elles sont munies d'un long pétiole et d'un limbe palmatilobé, profondément divisé en trois à sept lobes crénelés (le plus souvent cinq) de forme variable, séparés par des sinus arrondis.

À maturité, les fruits, ou figues, sont selon les variétés de couleur verdâtre, jaune, marron-rouge ou violet plus ou moins foncé.

Toutes les parties de la plante (rameaux, feuilles, fruits) contiennent un latex blanc et irritant.

Pour la production, seule les variétés femelles sont cultivées, elles peuvent être bifères ou unifères.

  • Les bifères donnent deux récoltes par an. Les figues mûres en juillet sur les rameaux de l'année précédente sont appelées "figues-fleurs", celles apparaissant en automne sur les rameaux de l'année en cours sont appelées "figues-fruits" ou figues d'automne.
  • Les unifères fructifient une seule fois en fin d'été.

Distribution

Cette espèce semble originaire d'une vaste zone de climat tempéré chaud, englobant le pourtour du bassin méditerranéen jusqu'à l'Asie centrale (Azerbaïdjan, Afghanistan, Iran, Pakistan).

La culture de l'espèce s'est propagée dans toutes les régions tropicales et subtropicales du monde. Le Figuier s'est plus ou moins naturalisé en Europe et en Amérique du Nord.

Reproduction

Comme tous les angiospermes, les fleurs de figuiers permettent la pollinisation; le fruit (figue), qui est en fait une infrutescence, assure la dispersion des graines.

Les ficus ont pour particularité d'avoir une reproduction dépendant d'une symbiose avec un insecte : le blastophage. Cet insecte assure la pollinisation des fleurs femelles. En retour le figuier abrite et nourrit l'insecte, dont le cycle se déroule quasi entièrement dans la plante.

Les fleurs sont regroupées en inflorescences particulières appelées sycones ou figues. Ces inflorescences consistent en un réceptacle, charnu à maturité, refermé sur lui-même (conceptacle), à l'exception d'une minuscule ouverture à l'opposé du point d'insertion du pédoncule, de forme générale de petite poire, et qui contient plusieurs centaines de fleurs atrophiées.

Pollinisation

Les figuiers mâles ne produisent que des figues-pouponnières qui ne sont jamais comestibles. Ils se développent en symbiose avec de petits insectes de la famille des Agaonidae, les blastophages. Cet insecte est indispensable à la pollinisation. C'est la caprification.

Remarque: certaines variétés telles que "Madeleine des 2 Saisons", "Ronde de Bordeaux" ou "Marseillaise" sont dites parthénocarpiques, car les fruits peuvent arriver à maturité sans pollinisation. Les graines ne pourront alors jamais germer et n’assureront pas la reproduction de l'arbre.

L'hiver, les pistils des fleurs femelles des figues-mammes (des plants mâles) contiennent de oeufs et larves du blastophage.

Au printemps les mâles blastophages, s'extrayent des fleurs et vont féconder par un trou les blastophages femelles encore enfermées dans les pistils. Ils les aident à sortir ensuite.

Au début de l'été les femelles blastophages sortent de la figue et vont pénétrer dans les figues-pouponnières des plants mâles. Elles vont y pondre des oeufs.

À la fin de l'été ces oeufs de blastophages des figues-pouponnières éclosent et les insectes vont à nouveau sortir des figues en emportant au passage du pollen des fleurs mâles des plants mâles. Elles vont pondre à nouveau dans les fleurs des figues des pieds femelles et mâles.

Dans les plants femelles le pistils des fleurs femelles est trop long ce qui empêche les blastophages de pondre dans ces fleurs. En revanche elles y ont assuré la pollinisation ce qui fait mûrir la figues qui contiennent des graines de figuiers.

Dans les plants mâles les pistils sont suffisamment courts pour ques les blastophages aitent pondu, ce qui assure la descendance de l'insecte. En revanche les fleurs ne sont pas pollinisées et la figue ne mûrira pas et restera non comestible.

Culture

Peu compliqué et peu exigeant, le figuier sait se débrouiller tout seul et peut produire très longtemps. La taille est facultative.

Arbre méditerranéen, il résiste bien à la chaleur et aux terrains arides et pauvres.

Il se bouture très facilement en prélevant à la fin de l'hiver un rameau d'une vingtaine de cm avec bourgeon terminal intact qu'on plante tel quel dans un substrat maintenu humide[1]. On peut aussi le multiplier par semis qui donnera une première fructification (non identique à celle du fruit d'origine de la graine) vers 5 à 6 ans[2].


Résistance au froid

En dehors de son habitat d'origine, le Figuier peut résister au gel hivernal jusque -15 °C. Pour cela, il est recommandé de choisir des variétés précoces et surtout autofertiles (le blastophage nécessaire à la reproduction sexuée ne se développe pas dans les régions froides comme le Nord de la France par exemple). Il faudra également cultiver l'arbre en terrain le plus chaud et sec possible (exposition Sud ou Sud-Ouest) et bien drainé. Afin de limiter la présence de rameaux non lignifiés (les plus sensibles au froid) en hiver, on utilisera peu d'engrais au printemps et plus du tout après la fin juin. Dans ces conditions, l'arbre pourra bien lignifier à la fin de l'été avant l'arrivée du froid. On veillera également à protéger en hiver les jeunes plants plus sensibles au froid que les arbres adultes. Pour les arbres en pot, limiter grandement voire cesser les arrosages en hiver. Il peut arriver que les parties non lignifiées de l'arbre souffrent du froid mais cela n'empêche pas l'arbre de "repartir" au printemps suivant. Veiller toutefois à ce que les jeunes bourgeons ne soit pas trop exposés aux gelées tardives de printemps. En région froide, il n'est pas rare que les variétés bifères ne produisent qu'une seule fois vers la mi-juillet.