AZUL FELAWEN PRESENTATION DE MEGHEIRA MEGHEIRA EN IMAGES DIVERS
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CALENDRIER BERBERE
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FETES TRADITIONNELLES


Les fêtes berbères sont associées aux saisons. Elles correspondent aux rites agraires du néolithique.


-Yennayer   (13 janvier)
Début de l’année. C’est la fête de la fécondité et du renouveau. Il est d’usage de remplacer tout ce qui est vieux, usagé dans la maison. Tous les travaux, dont le tissage doivent être achevés avant cette fête. On pare les maisons de verdure. Un grand repas commun est préparé dans les villages. Le couscous de Yennayer est spécifique : la viande est en principe uniquement celle du poulet ou du coq. Concernant les légumes, on l’agrémente de choux et de haricots kabyles (une fève au goût très doux). Yennayer est une grande fête, accompagnée le plus souvent d’un carnaval. La tradition veut aussi que ce soit à cette date que chacun se fasse la première coupe de cheveux de l'année. Cette fête est célébrée par tous les Imazighen, y compris en France.
En Afrique du Nord, les saisons sont un peu différentes de celles d'Europe. Ainsi, si l'on repasse à la chaux les murs de la maison, c'est parce qu'avec la température qui redevient plus clémente, le foyer servira moins et ne les salira pas de suie. Quant au repas, il marque la fin d'une période difficile, pendant laquelle il a fallu se priver. Le but de cette fête est aussi d'attirer l'abondance pour la saison à venir.
Yennayer correspond au solstice d’hiver, c’est-à-dire en Europe à Noël et au Nouvel an. Ce ne sont que des réformes de calendrier qui ont provoqué des changements de dates. Avant la révolution française, Noël était le début de l’année pour les chrétiens, et le nouvel an a été décrété sous la révolution française. Les Imazighen ont conservé l’ancienne date, qui correspondait autrefois au jour le plus court de l’année

-Amenzu n tfsut, Premier jour de printemps, vers 15 furar (27 février):
Fête de la rencontre du printemps. On fait des feux de joie, et le repas traditionnel est constitué de légumes et de fruits secs. Un couscous particulier, cuit à la vapeur, est préparé à cette occasion. Le printemps est une période difficile : dans les villages, il faut faire la soudure alimentaire.

Nnissan, du 27 yebrir au 3 mayyun (9 au 15 mai):
Fête de la fécondité de la terre et de la fortification du bétail. On s’expose alors volontairement à la pluie. C’est durant cette période que l’on appelle Anzar en cas de sécheresse (rituel d'obtention de la pluie). Cette fête correspond probablement à la célébration ancienne de l’équinoxe de printemps.

LEnsra, l’einsla, 24 Yunyu (7 juillet):
Fête du solstice d’été. En Kabylie, on procède à la fumigation des arbres fruitiers. On fait également des feux de joie.

Awussu, du 12 Yunyu au 22 yuct (du 24 juillet au 4 septembre):
Entrée de la canicule. Cette fête est encore célébrée en Tunisie et en Libye. Elle a pour but de prévenir et de guérir des maladies. On y pratique un rituel d’aspersion, l’eau étant considérée comme purificatrice. Durant la période chaude, aucune culture n'est possible, le soleil étant brûlant en Afrique du Nord. 

Amenzu n tyerza, 17 Ktuber (29 octobre):
Fête des labours. C’est le début des labours, et des semailles pour l’année suivante. Elle correspond à l'équinoxe d'hiver.


On le voit, ce calendrier est entièrement fondé sur l'alternance des saisons. Il fait penser aux "saisons des mois" que connaissait le moyen-âge occidental, et qui figure encore sur les portails des cathédrales d'occident. C'est le calendrier de l'agriculteur.  La terre est un acteur central, mais sa relative pauvreté et la dureté du climat implique des fêtes communautaires, qui, par leur convivialités, entretiennent les liens sociaux. Par certaines fêtes, on cherche aussi à provoquer l'abondance. Cet aspect communautaire est d'ailleurs indispensable à la survie de tous, fragile équilibre entre les hommes et la nature.